Si les micro-algues sont utilisées depuis des millénaires, principalement pour l'alimentation humaine, leur exploitation commerciale
commence au Japon dans les années 1960 avec les chlorelles, par Nihon Chlorella, suivies des spirulines, en 1969 au Mexique, par Sosa Texcoco. La crise énergétique des années 1970 révèle le
formidable potentiel de la biomasse micro-algale comme engrais et carburant renouvelables. Dix ans plus tard, près de 40 usines asiatiques produisent une dizaine de tonnes de microalgues, des
chlorelles en majorité. Les années 1980 voient aussi débuter la production à grande échelle de nouvelles micro-algues, Dunaliella salina et les cyanobactéries. Source de ß-carotène,
D. salina est aujourd'hui la troisième micro-algue la plus vendue.
Avec l'explosion des énergies renouvelables dans les années 2000, la production de biofuel à partir de micro-algues se retrouve sur le devant de la scène. Leur teneur élevée en lipides et leur
forte productivité drainent plusieurs centaines de millions d'euros d'investissements depuis 2007 dans des sociétés développant des biocarburants dits de "3e génération". Chez les micro-algues, le rendement de la synthèse
d'acides gras destinés à la production de biocarburants est en effet jusqu'à 250 fois plus
élevé que chez le soja (source actu environnement)